davidenchine

Blog d'une famille Française (4 à la maison) installée en Chine depuis 8.5 ans!!! Déjà 7ans à Pékin et maintenant à Shanghai

jeudi, mars 09, 2006

Jour J+10

Jeudi 9 mars 2006 Jour J+10 Après la culture générale, la vraie vie!
Samedi 4 Mars visite de Beijing, direction le marché aux puces.
Après une première semaine à Beijing me voici enfin en week-end.
Le soleil se lève à 06h37 et se couche a 18h13. Travaillant de 09h00 à 18h00 (horaires officiels de bureau), je reste généralement jusqu'à 19h30 afin de profiter de la connexion Internet pour rester en contact avec vous ! Ce faisant, je n’ai pas encore pu apprécier les charmes de Beijing de jour.
Vous me direz : « La nuit tous les chats sont gris ! » et comme Beijing est surnommée la ville grise, ça ne fait pas une grosse différence ! Quoi qu’il en soit plutôt que de commencer la visite de Beijing par les monuments classiques (Cité Interdite, Tian an Men et autres temples...) je décide de partir en repérage en privilégiant les balades dans les quartiers avoisinant le bureau et le lycée français, afin de préparer l’arrivée du reste de la famille. Eh oui, il va falloir trouver un appartement qui satisfasse les exigences de madame, pas trop loin du bureau et de l’école. Histoire de ne pas passer la journée tout seul, je propose à un collègue de bureau installé dans le même hôtel de se joindre à moi. Il ne reste plus qu'à héler un taxi. Aussitôt dit, aussitôt fait. Une voiture sur 5 doit être un taxi ici!(ξ (1,n) on y reviendra!). Donc hop ! Dans le taxi. 11h00 Ne parlant pas chinois, même après 5 jours en Chine et n’ayant pas envie de mimer au chauffeur la destination, (essayer de jouer au brainstorm dans une voiture doit être plutôt cocasse) nous montrons le point de chute sur une carte de la ville. Dans ce cas ce n’est pas difficile l’inscription « Panjiayuan Flea Market » y figure. L’astuce pour le moment c’est de récupérer un maximum de cartes de visite de restaurants, d’hôtels et de magasins où nous souhaitons nous rendre afin de pouvoir les montrer au chauffeur pour éviter de perdre trop de temps d’une part, de friser le ridicule d’autre part, mais surtout de ne pas nous retrouver à pétaouchnoc. Une fois la destination reconnue par le chauffeur, il commence à se frayer un chemin entre les voitures afin d’accéder au troisième périphérique. (Il passe à 150m de l’hôtel). 10 km plus sud, après une véritable symphonie de klaxons, les chinois ont la main leste sur l’avertisseur sonore, nous sortons du dit périphérique. Plus qu’une centaine de mètres avant d’atteindre le marché aux puces. Et là, malgré ces 5 jours passés sur le sol chinois, alors que je manifeste une volonté d’intégration évidente, je ne suis pas parvenu à me fondre dans la masse des autochtones. Je dois me rendre à l’évidence, je ne fais pas couleur locale. Ici, un long nez reste un long nez. En plus il doit y avoir une inscription TOURISTE gravée sur mon front, qui clignote façon gondole de Venise. Ne pouvant aller contre son instinct et malgré la précision de la carte, le chauffeur nous dépose devant l’entrée principale du marché des antiquaires. Il pensait certainement, on ne peut pas lui en vouloir, que vu notre aisance naturelle, notre raffinement, notre prestance et le bon goût qui caractérise l’homme d’affaire français qu’en quelque sorte nous représentions, nous étions vraisemblablement initiés et friants d’armures, de sabres, de statues de jade et autres antiquités locales et pièces exceptionnelles que recèle cette forteresse. Un touriste français c’est pas n’importe qui, c’est pas fait comme tout le monde ! 11h20 Petite balade dans ce « Louvre des Antiquaires » à la pékinoise, histoire de ne vexer personne et surtout de faire briller un peu plus, s’il était nécessaire, cette précieuse réputation dont jouit le touriste européen en Chine. Apres 20 minutes de balade et le sentiment du devoir accompli, nous nous décidons à sortir. Notre temps est précieux ! 11h45 L’heure tournant et la faim commençant à se faire ressentir nous voilà partis à la recherche d’un restaurant. Cette fois ci pas question de mimer quoi que ce soit, je ne suis pas seul! Nous cherchons donc un endroit disposant au choix soit de cartes bilingues, soit d'un menu agrémenté de petites images. L'expérience nous a appris que si le fond du restaurant est tapissé d'un grand panneau mélangeant inscriptions et chiffres ce n'est pas la peine de rentrer, nous ne trouverons aucun des deux. Une heure plus tard et après avoir essayé une quantité impressionnante de restaurants, nous cherchons encore. Pourtant avec un restaurant en moyenne tous les 10 mètres la mission ne nous semblait pas si ardue. J’ai remarqué à cette occasion que la fréquence d’apparition des cartes bilingues dans les restaurants suit le gradient décroissant de concentration en buildings. En clair plus on s’éloigne du quartier des affaires plus il est difficile pour les longs nez comme nous de savoir à l’avance, voire même après avoir commandé, ce que l’on va manger. Dans certains cas cet état d’errance se prolonge jusqu'à la dernière bouchée ! 13h30 Après plus d’une heure et demie de recherche et pas loin de 1km de marche, ce qui représente un échantillon significatif de restaurants, corroborant ainsi la thèse avancée plus avant, nous rentrons désespérés dans un de ces innombrables établissements. Ayant opté pour la technique du jeu de fléchettes, aussi connu sous le nom de sélection simienne*, nous avons donc écarté le problème du choix des plats en acceptant en contre partie de finir, quoi qu’il arrive, notre assiette. Je tiens à préciser une autre grande loi, la capacité à identifier la nature d’un plat suit la même loi que précédemment citée. Afin de simplifier les choses si nous la recroisons plus tard, je la noterai désormais ξ (1,n). Encore une précision d’ordre général au passage, simien vient bien de la racine latine simia « le singe », à ne pas confondre avec la racine sino du latin sinae « chinois » ou encore cyno(phile) du grec Kunos « chien » ; certains d’entre eux pouvant se sentir vexés par la confusion, je n’ai pas spécialement envie de me fâcher avec 1,5 milliard de chinois ! La chance étant de notre côté le repas c’est déroulé sans encombre. A priori pas de chien ou de sauterelles cette fois ci ! La taille minimale d’une bière c’est un demi litre ! Là, il s’agit de 64 cl par personne! A votre santé!!

14h30 Direction le marché aux puces, à deux pas de là. Il s’agit plus d’un marché aux animaux où l’on trouve des puces que d’un marché aux puces à proprement parler.

On y trouve entre autres des poissons d’eau douce, pour agrémenter les aquariums de jardin, emballés dans des sacs plastiques et posés à même le sol, des oiseaux en cage (Photo ci-dessus), des scorpions séchés, des chiens et des chats (d’où les puces).

D'ailleurs je me demande pourquoi il y a autant de chiens dans ce marché et si peu dans les rues. Ils doivent les manger, ce n'est pas possible autrement! (J'en ai déjà vu figurer sur plusieurs menus, mais je ne me suis pas encore laissé tenter. Quitte à en manger une fois dans ma vie je préfère le faire en famille ou avec des amis!)

Le plus impressionnant dans ce marché ce sont les criquets (ou peut être des cigales, je ne suis pas un spécialiste), la photo permettra aux profs de SVT je l’espère d’identifier l’espèce (commentaire bien venu Rafi, Mélanie...). Ils sont considérés comme de vrais animaux de compagnie. Afin de choisir le meilleur spécimen, l’acheteur caresse la tête de l’animal à l’aide d’un petit pinceau ce qui a pour conséquence de déclencher la stridulation. Une fois acheté, ils finiront leurs jours dans une cage pour les plus chanceux, ou dans une de ces petites boîtes faites de sortes de calebasses ou de coloquintes.

Les trois photos ci-dessus montrent les cages et boîtes à criquets!

Apres un tour complet du marché et une balade dans les rues attenantes il est grand temps de retourner à l’hôtel…Tout ça pour ça !

A la prochaine. * Les spécialistes du stock picking comprendront.

PS: Je vous trouve un peu "légé" sur les commentaires en ce moment! Du nerf....

12 Comments:

At 9:12 PM, Anonymous Anonyme said...

David, quelques commentaires impromptu :
Sur les photos, je dois avouer à mon grand étonnement que tu parais encore plus à ton avantage de près que de loin. A mon avis, soit l'appareil photo est autochtone, soit tu as réduit la définition pour charger l'image sur ton blog, soit encore tu as utilisé tes talents numériques pendant tes longues heures perdues...
D'autre part, je ne veux pas savoir à quoi servent ces accessoires plus ou moins oblongs que tu as jugé utile de nous montrer (sans commentaire heureusement).
Enfin, je suis heureux de constater que tu as été en état après l'ingestion d'aliments (?) aussi divers que non identifiés, de plus accompagnés d'au moins deux tiers de litre de la boisson alcoolisée que les chinois honorent du nom de bière, de taper un texte aussi long qu'informatif et regorgeant de détails pittoresques (à quand le picaresque ?), et de l'illustrer par des images choisies et mises en page avec le soin et le bon goût qui caractérise tes dons pour l'image et l'esthétisme.
Après cet enfin, je me permets un dernier ajout (Victor dusse-t-il encore une fois m'agonir d'allusions assassines) : je suis fort aise de constater combien ta maîtrise du clavier chinois s'est developpée en seulement cinq jours.

Dans ta recherche d'un logement pour toi et ta famille, pense bien au sens premier du mot famille, bien au-delà de la cellule réduite que le vingtième, et a fortiori le vingt et unième, siècle lui a attaché. Tu ne devrais rencontrer aucune difficulté, et encore moins d'objection, à prévoir quelques chambres d'amis (le pluriel est volontaire, voire insistant) pour abriter la cohorte de touristes long nez qui va déferler sur la Chine dans les prochains mois.

Avec toute notre affection,

Je t'embrasse,

Tonton Louis

 
At 2:34 AM, Anonymous Anonyme said...

Après avoir lu et relu le texte et observé et re-observé (?) les photos, je me suis rendu compte (la rapidité n'est pas mon point fort) que deux des photos peuvent s'agrandir, et se livrent ainsi encore mieux à notre admiration (et je l'dis comme je l'pense pasque c'est la vérité vraie du Bon Dieu).
Maintenant une question : mais comment font-ils pour que les criquets ne s'enfuient pas ???

 
At 3:34 AM, Anonymous Anonyme said...

Cher cousin, n'étant pas encore très au point quant aux nouvelles technologies, j'avais cherché sans succès le moyen de t'envoyer des commentaires... Comme tu peux le constater, j'ai fini par réfléchir avec mon cerveau, et ça a payé! Je peux donc maintenant te dire que lire tes "posts" est toujours un plaisir, mais je nuancerais tout de même (et nous en avons déjà discuté) en ajoutant qu'avec un propos aussi intéressant, l'orthographe mériterait sans aucun doute un peu plus de soin... N'oublie donc pas de te relire attentivement, cela évitera des grincements de dents désagréables au lecteur par ailleurs fasciné par les informations que tu as le bon goût de lui faire parvenir, agrémentées qui plus est d'illustrations fort à propos. J'attends avec impatience tes prochaines productions, et je t'embrasse bien fort.

 
At 3:49 AM, Anonymous Anonyme said...

Je crois que la rapidité est un trait familial... Je viens de m'apercevoir en lisant les commentaires des notes précédentes que la question de l'orthographe avait déjà été abordée. Il n'empêche que le problème n'étant pas réglé, mon commentaire précédent est tout de même loin d'être obsolète, et je maintiens donc tout ce que j'ai pu avancer.
Tu as réclamé des commentaires, tu sais maintenant que la famille sera toujours là pour t'en faire, mais je suppose que tu n'en avais jamais douté...

 
At 3:52 AM, Anonymous Anonyme said...

La remarque sur l'orthographe vaut également pour les lecteurs faisant des "commentaires impromptu"...

 
At 4:50 AM, Anonymous Anonyme said...

Certaine (je dirais même d'aucune) devrait consulter son dictionnaire avant de glisser des remarques perfides tombant malheureusement sur un des cas les plus intéressants glissés subrepticement dans une prose riche en exceptions de toutes sortes.
Par exemple, impromptu est utilisé dans ce cas spécifique en tant qu'adverbe, et donc invariable, et signifie "au débotté", ou "tout à trac", ou encore "à l'improviste"...
Ne me remercie pas pour la leçon, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans un autre commentaire, c'est toujours un plaisir d'aider un jeune à progresser...

 
At 6:44 AM, Anonymous Anonyme said...

Salut mon petit David,

Suivre le début de tes pérégrinations sur le sol chinois à travers ton blog est un vrai délice. J'en tire personnellement plusieurs enseignements:

1) Il n'y a pas eu d'erreur à la maternité: tu es un vrai Iosub! Bénéficier de tes qualités (indéniables) de narrateur pour découvrir ce pays joyeux et coloré (les photos en sont la preuve...bien que la coleur la plus vive reste celle de ta chemise) est en soi un bonheur. Apprendre par la même occasion l'existence d'une "sélection simienne" me transporte tout simplement dans une autre dimension! Je suis d'accord qu'il ne sera jamais trop tard pour un petit immigré bulgare d'apprendre quelques mots supplémentaires en français mais là je dis "chapeau"!

2) Il n'y a pas eu non plus d'erreur à la maternité le jour de naissance de ton cher tonton Louis. C'est également (et indéniablement) un Iosub. Il ne te lâchera plus sur l'orthographe, c'est dorénavant une donnée que je te conseille de considérer comme exogène. Mais le coup des détails "picaresques"...ça t'apprendra à la ramener avec tes histoires simiennes! Je ne peux que m'incliner devant un tel virtuose de la langue de Voltaire. Je me demande cependant s'il s'agit d'un fervent amateur de romans picaresques espagnols du 17ème sciècle (quelle horreur!) ou un fan inconditionnel de "Tintin et les picaros". Je poserai prochainement la question autour d'un plateau de fruits de mer qui me sera généreusement offert...

3) Je sens chez toi une certaine dose de désarroi devant les us et coutumes (sans parler de la langue...) de ton nouveau pays d'accueil. Je tiens à te rassurer:
a. Le pire est devant toi...attends de voir Wei nan!!!
b. Tu verras, dans cinq ans tu n'y feras plus attention.

4) Mathilde est bien ta cousine (et par la même occasion la fille de Louis et une Iosub). Ceci dit, étant donné son charme irrésistible, on peut le lui pardonner...Ma chère Mathilde, j'en profite pour t'embrasser bien fort!

5)Enfin, te lire procure une bouffée d'air frais (plus ou moins...c'est selon les endroits où tu traînes...) qui fait un bien fou après une longue journée de labeur et a des vertues thérapeutiques comparables à celles d'un bon verre de rouge. Persévère, j'en ferai de même...

Je t'embrasse très fort,

Victor

 
At 4:40 AM, Anonymous Anonyme said...

Mon trés cher neveu,
Malgré l'éloignement nous continuons et continuerons à te pourrir la vie avec nos remarques perfides mais tellement réelles.
Je souscris pleinement à tout ce qui t'a été indiqué ou suggéré en insistant sur deux points à savoir le nombre et la superficie des chambres familiales que tu as comme mission de prévoir dés à présent dans ta résidence pékinoise ainsi que l'utilisation rationnelle des objets oblongs ainsi définis par ton oncle briochain.
Victor utilise une prose à caractère iosubien ce qui me réjouit et m'amène à lui faire une amicale bise ainsi qu'à Patricia.
Continues à égayer notre temps libre d'informations aussi intéressantes que personnelles mais commences à vraiment t'immerger en nous décrivant d'autres mets que ceux que nous pouvons manger en te lisant.
Tu auras la place à côté de mois demain pendant que je regarderai France Angleterre.
Grosses bises torcéennes

 
At 3:00 AM, Anonymous Anonyme said...

Coucou David,

C'est avec un réel plaisir et assiduité que je lis et suis tes aventures (ainsi que les commentaires de tes oncles, cousine et Victor).

J'attend la suite avec impatience.

Je t'embrasse

Delf

PS: j'espère n'avoir pas fait de fautes d'orthographe!! :-))) lol

 
At 5:25 PM, Anonymous Anonyme said...

Salut Beau-Frère!

Je n'avais pas eu le temps d'aller sur ton blog mais Ô surprise je m'aperçois que nous pouvons suivre tes pérégrinations (c'est bon pour l'orthographe Louis?) au jour le jour et j'en suis ravie!
Je suis contente de constater que tout se passe bien pour toi et que tu t'intègres bien à cette nouvelle culture. Je t'embrasse bien fort. Au plaisir de lire tes prochaines "productions"!

 
At 11:55 PM, Anonymous Anonyme said...

Coucou David,
J'ai mis moi aussi un peu de temps avant de venir sur ton blog mais comme tu me l'as dis, depuis le premier jour, il y en a eu de la nouveauté. Alors moi, je tenais à te dire que la photo où tu es au restaurant ouvre l'appétit et je me demande si je ne vais pas manger chinois ce soir? En tout cas, c'est vrai que ça fait plaisir de te voir et de te lire. Gros bisous
Naila

 
At 7:13 PM, Anonymous Anonyme said...

Salut David,
je dois te dire que tu nous avais mis en haleine. Comme beaucoup, j'étais en attente de suivre tes aventures chinoises que tu sais narrer avec force détails d'ailleurs on s'y croirait! Alors à quand notre visite à tes côtés sur la grande muraille de Chine - Très bientôt j'espère.
Je t'embrasse très fort

 

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