davidenchine

Blog d'une famille Française (4 à la maison) installée en Chine depuis 8.5 ans!!! Déjà 7ans à Pékin et maintenant à Shanghai

lundi, janvier 21, 2008

Octobre 2007 Balade en Mongolie Interne part 1

David en Chine ....et sa Famille. Pendant que Lilia est à Singapour!!!!
En attendant le rat....
(Astuce: Je en devrais plus vous le dire, mais en double cliquant sur les photos alignées à gauche ou à droite elles apparaissent "pleine page")
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Voici donc quelques photos choisies de notre petite excursion en Mongolie Intérieure (neimenggu).
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Cette balade s’est faite en plusieurs étapes, qui nous ont permis en partant de Beijing de rallier Hohhot (véritable point de départ), puis LaoNiuWan (dans la province du Shanxi avec un seul A), Ordos, le Désert de Gobi, Baotou (ville d’où sont repartis en avion Nathalie, Lilia et Iskande), Shiguai où se situe une grande Lamaserie et enfin un village dont le nom m’échappe mais qui a la particularité de compter parmi ses habitants la famille Wang qui nous a hébergée pour une nuit avant de repartir pour Beijing.
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Jour 1: Le départ de Pékin.
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Nous sommes donc partis de Beijing en voiture. En tout cas pour ceux qui n’étaient pas déjà à Hohhot d’une part et pour celles et celui (Nathalie, Lilia et Iskande) qui n’ont pas rejoint le point de départ en avion.
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Pour des raisons pratiques les occupants du 4x4 ci-joint se sont scindés en deux groupes.
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En effet nous étions 7 à devoir rallier Hohhot depuis Beijing le même jour.
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Premier groupe: Sébastien que l'on voit charger la voiture avec JinSong, Guillaume dit Hedong (la riviere de l'Est) on y peut rien, c'est son vrai nom de famille. Et moi-même qui aide aussi à charger la voiture, mais comme je prends aussi les photos je le fais en toute discression.
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Deuxieme groupe: Lilia, Iskande et Nathalie (une collègue de Lilia) qui ont fait le trajet Beijing-Baoji en avion. La galanterie existe toujours, même en Chine.
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De toute façon les congés du Lycée Français n’étant pas callés sur ceux de la Chine, ils devaient rentrer prématurément le mercredi soit 3 jours avant le reste de la troupe. Mais cette fois en partant de Baotou.
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On se rend bien compte sur le petit plan ci-joint que le tracé de l’avion est nettement plus rectiligne d’une part et ce que ne dit pas le plan, beaucoup plus rapide d'autre part. Ce que l’avion parcoure en une petite heure (45m) demande bien une petite dizaine d’heures en 4x4, surtout lorsqu’il faut déjà 4 heures pour se dépêtrer des embouteillages de l’agglomération pékinoise.
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Petit Tracé GPS du parcours et ses principales étapes.
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Nous avons donc établi le premier check-point dans la cour de notre résidence afin d’atteler la voiture.Un 4x4 Jeep Cherokee made in China équipé pour ce genre de promenades : 2 GPS, fontaine de 25 litres d’eau dans le coffre, galerie, double batterie avec prise « secteur », bouilloire, chargeur de batteries, pelles…Nous avons donc pris la route le dimanche 30 septembre en fin de matinée. Après donc quelques longues heures de route sur le bitume de Pékin et de la Mongolie Intérieure nous avons atteint la ville de Hohhot, Capitale de la province pré-mentionnée.
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Voici le moment propice à une petite présentation de la ville.
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Hohhot 呼和浩特 se prononce « rôrotte » ou encore “ rourerotte” pinyin: Hūhéhàotè Son abréviation usuelle est Hu shi 呼市. Vous pourrez retrouver le nom sur la carte maintenant. Comme je vous le disais plus avant, c’est la capitale de la région autonome de Mongolie-Intérieure de la République Populaire de Chine.
p Au début du XVIe siècle, une troupe de Mongoles conduite par Altan Khan, s’implanta au pied de la barrière de montagnes rocheuses, dernière station avant le désert de Gobi. Altan Khan et sa femme SanNiangZi, commencèrent à établir une ville en 1581. A l’origine c’était plutôt un monastère fortifié. Ils la nommèrent Hohhot, ce qui veut dire « ville bleue » (xöx xot) en Mongol, d’après la couleur des murs du temple construits en briques bleues. Plus tard, le gouvernement Ming la renomma Guihua (歸化), dont le véritable sens chinois est « retour à la civilisation et apaiser (les barbares) ». En 1735 (dynastie Qing), les Mandchous construisirent une ville à environ 2,5 km au nord-est de Guihua et la nommèrent Suiyuan (綏遠) (Pacifier une ville lointaine), connue aussi sous le nom de Xincheng (Ville nouvelle), qui est la partie moderne de Hohhot. Après la dynastie Qing la ville fut renommée Guisui (歸綏) (par contraction des premiers caractères de Guihua et Suiyuan, mais qui voulait dire « soumission et pacification », en chinois) ou Houhe jusqu’en 1954, date à laquelle elle fut renommée Hohhot.
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C'est largement suffisant je pense. Vous dire que Hohhot en une ville de 763645 habitants serait superflux. Revenons en à nos montons.
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Nous voici donc arrivés à Hohhot. Matthieu et Antoine sont allés récupérer Iskande, Nathalie et Lilia à l’aéroport. Afin de se dégourdir les jambes, on commence par un peu de sport.
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Tout le monde est d’accord ? WII.
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Alors pas une minute à perdre, dans la foulée : Tennis, Boxe, Bowling… Demain au part de bonne heure, dîner léger (c'est-à-dire pas trop arrosé) dans le bouiboui du coin et dodo. Tout est prêt il n’y a plus qu’a déballer les sacs de couchage.
Nous admirons pêle-mêle Antoine et Julien en pleine finale de Wimbledon, plus tard David auteur d’un magnifique Strike.
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Jour 2: Hohhot - LaoNiuWan.
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Partis de bonne heure, afin pas trop tard, nous devons rejoindre LaoNiuWan direction plein sud dans le Shanxi, sur les rives du Fleuve Jaune à la frontière du Shaanxi.
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Les trois voitures sont chargées, le convoi peut partir.
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A plusieurs reprises nous serons amenés à longer ou traverser le Fleuve Jaune, qui aurait pu servir de thème à notre balade.
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Voici donc les deux autres véhicules de notre convoi. Au milieu Sebastien circonspect scrute l'horizon.
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Déjà les premiers méandres du fleuve apparaissent. Son nom est loin d’être usurpé.
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Le Huang He que nous connaissons sous le nom de Fleuve Jaune, 黃河 pinyin Huáng Hé (C’est le même He que Hedong, le collègue) est le deuxième plus long fleuve de Chine après le Chang Jiang. Long de 5 464 km, il se jette dans le golfe de Bohai, dans la mer Jaune. Avec son nom il ne peut pas décemment se jeter dans la Mer Noire, cela donnerait une immonde couleur marron !
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Son nom lui vient de sa forte turbidité (Terme un peu technique que nous utilisons tous les jours dans notre métier et qui désigne les particules en suspension dans l’eau),car il charrie de grandes quantités d'alluvions (lœss, limons) qui fertilisent la grande plaine du Nord de la Chine dans laquelle nous nous trouvons. Son nom est loin d’être usurpé. La photo ci-dessus est assez explicite je pense, n’est-ce pas ? Quand à la suivante, on doit avouer que la végétation y est luxuriante. C’est l’endroit idéal pour une petite pause technique.

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En tibétain, il se nomme rMa-chu, « le Fleuve du Paon ».

Le fleuve prend sa source dans les monts Kunlun (province du Qinghai) et se dirige vers l'est à travers le plateau tibétain dans lequel il a creusé de profondes gorges. Il traverse Lanzhou (province du Gansu), parcourt une vaste boucle dans le plateau désertique de l'Ordos ou nous passerons deux jours plus tard, en Mongolie-Intérieure.

Il traverse notamment Kaifeng, Wuhai, Baotou (une de nos villes étapes), Jinan (capitale du Shandong) et se jette finalement dans le golfe du Bohai. Le Huang He est réputé pour ses crues désastreuses, au cours desquels il a plusieurs fois changé de cours, avec un parcours alternatif beaucoup plus méridional passant par le lac Hongze. Depuis le milieu des années 1980, le niveau de pollution du Huang He a été multiplié par deux, il s’agit là de chiffre officiels…

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A 14h30 c’est largement le temps de déjeuner. La traversée du premier vrai bourg tombe à point nommé.

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Cet endroit est typiquement chinois. Il est vrai que loin de Pékin, Shanghai et autres grandes agglomérations, la Chine se résume souvent en de vastes étendues de terre clairsemées, de villages aux routes poussiéreuses souvent réduit à deux rangées de bâtisses de briques, quelques « restaurants » pour ne pas dire gargottes et bien sûr ses marchand ambulants, ses odeurs de charbon son flot ininterrompu de camions pétaradants.

Les habitants nous regardent éberlués. On ne peut pas vraiment passer inapperçu!

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Tant d’étrangers (long-nez) d’un seul coup ? Mais c’est une invasion. Il y a peut être de l’or dans les environs ou bien quelques vestiges prêt à être pillés ! Il doit bien y avoir une raison à cela. On ne vient pas dans le cas pour le plaisir, en général. Ils doivent être perdus! Non, rassurez vous, on vient pour la mise à jour du guide Du Chemin; l'année prochaine, on célèbre le rat, alors on vient vérifier sur place. On ne veut pas mettre une étoile à n'importe qui!

Il ne faut surtout pas les perdre du regard. On ne sait jamais. Ils vont peut être enlever nos enfants et nos femmes, saccager nos champs, égorger nos chèvres, s’approprier nos richesses... les réserves de Baijiu difficilement accumulées et préservées au prix de sacrifices humains et autres guerres de clans...

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Du riz, des tomates aux œufs, un peu de bière, du gonbaojiding, de la viande et quelques légumes verts, l’affaire est entendue.

Trois-quarts d’heure plus tard nous sommes repus. Prêt à visiter les alentours avant de reprendre la route. Soudain une visite. Un chinois s'approche, peut être le chef du village. Les badauds s’écartent et laissent entrer l’émissaire dans le restaurant.

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Ses gestes sont lents, précis, seul son œil vitreux caché derrière ses lunettes de soleil le trahi. Quoi qu’il en soit il force le respect de tous. Ce doit être l’un de ces chefs tribal si respecté loin de la ville.

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Un petit coup d’œil à l’extérieur et tout devient clair. La pression retombe. C’est l’Ami Rizcoré. Tout coïncide : " Le soleil vient de se lever, encore une belle journée, il va bientôt arriver, l'ami Rizcoré. Il vient toujours au bon moment, avec ses pains et ses croissants, l'ami du petit déjeuner, l'ami Rizcoré. Il choisit toujours la bonne heure, celle où on chante tous en cœur, l'ami du petit déjeuner, l'ami Rizcoré ".

Vous le connaissez déjà! Je vous en ai déjà parlé dans la page de blog précédante. Vous vous souvenez?p

En effet le véhicule qui trône devant le restaurant et arborant fièrement sa photo c’est un Mian Bao Che 面包车 la voiture “petit pain” bon sang, mais c’est bien sur!!!

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Par contre ici il n’y a pas de chicoré. Il n’y a que du riz. Alors en suivant la recette ancestrale de monsieur Nestlé, on obtient le Rizcoré (Abréviation de riz et de coloré). Une boisson produite localement. Son secret de fabrication est conservé jalousement sur un parchemin plié en huit, soigneusement rangé dans une enveloppe préaffranchie au tarif lent, en poste restante à l’attention du receveur des Postes et Télégrammes, dans une petite bourgade des Cotes d’Armor ; fermée à double tours dans une petite cassette blanche et rose « Hello Kitty » puis emballée dans du papier kraft recyclable et un sachet pastique Leclerc, lesté à l’aide de pavés parallélépipédiques suivant la technique vue dans « C’est arrivé près de chez vous » plus connu sous le nom de Technique du Petit Gregory enfin jeté négligemment dans le puits au fond du jardin.

Une fois le riz récolté, le bon grain, séparé de l’ivraie, est porté à ébullition pendant 3 jours avec divers extrait de Ginseng de synthèse, du sucre raffiné, mélanger à du saccharose, une rasade d’alcool pharmaceutique, un conservateur E227 Sulphite acide de calcium, divers antioxydants à base de Gallate d’octyle de type E311 et quelques colorants blancs, car à ce stade c’est plutôt orange-marron et franchement imbuvable. Le tout est ensuite filtré dans un vieux linge de maison puis versé encore chaud (et c’est la que réside le secret) dans de grandes jarres de terre cuite, surveillées par des enfants en bas âges pour éviter tout risque de fuite. Ce breuvage apprécié des esthètes et autres dilettantes répond au doux nom de Baijiu.

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Au moindre mouvement de notre part, la garde pré-pubère se met en branle et rejoint ses quartiers. (Au vu du comité restreint constituant le cercle des lecteurs de mon blog, je peux me permettre des écarts de style douteux. Vous remarquerez en passant que je n’ai pas la prétention d’écrire « le cercle de mes lecteurs » !)

Voici donc l’un de ces sanctuaires dans lesquels vieillissent en fut de Terre cuite verni ce nectar chinois et sa garde rapprochée. Impossible de s'en approcher.

Il est fort à parier que monsieur Rizcoré soit le notable du village, à la fois maire, shérif, banquier, barman. Certainement un éminent membre du parti??

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Les villageois réalisant que le Rizcore ne nous intéresse pas, la tension redescend. Nous voici libre de nos mouvements. Nous en profitons donc pour faire le plein de la voiture.

Après tout nous sommes peut être tout simplement devenus un peu paranoïaque. C'est facile de s'égarer dans des suputations hasardeuses lorsque l'on ne connait pas le dialecte local.

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Je pense qu'avec nos dégaines, nos visages diformes, notre drôle de couleur de peau et nos poils partout sur les bras et le visage... ils ne sont pes prêt de nous oublier. On a l'habitude de se moquer des touristes japonais avec leurs appareils photos en bandouillère, mais là on ne fait pas mieux. Côté style et équipement, on tient la distance.rC'est un peu comme si le cirque c'était arrêté quelques minutes dans le village.

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Ils ont quand même une bonne tête ces villageoise !! On passe voir le maréchal ferrant, on salut le bougnat et son comparse le charbonnier. Le cordonnier ambulant qui fait aussi office d'adoubour nous souri. L'anseuse de pots nous laisse la place. Ca change de la Creuse, de l'Auvergne et de la Picardie...
C’est le moment de repartir, la journée est encore longue. Allez Iskande, en voiture !!!
La suite prochainement...

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